La fin d’année 2022 en jeu chez Akoa Tujou partie 1
Après les jeux joués lors de la rentrée, voici désormais un résumé de ce que nous avons essayé sur cette fin d’année 2022. Cet article va être publié en plusieurs parties (trop de jeux à présenter !), en voici la 1ère.
Edit : La 2ème est disponible ici : https://akoatujou.fr/la-fin-dannee-2022-en-jeu-chez-akoa-tujou-partie-2/
Nous allons notamment dans cette partie vous faire un retour d’une journée jeux dans les locaux de l’entreprise de V.D.I. (vente à domicile) de jeux de société Oika Oika qui nous a permis de tester quelques nouveautés et classiques auxquels nous n’avions pas encore joué.
Tu peux retrouver comme d’habitude désormais sur ce genre d’article, nos avis illustrés, qui contrairement à ceux de nos tests peuvent encore évoluer (ou pas) avec plus de parties dans les jambes.
Pour rappel, nos notes sont sur une échelle de 4 niveaux : bof < sympa < adore < coup de cœur.
Akropolis
Avis réalisé à partir d’un exemplaire personnel.
Gros succès de cette année 2022 (tellement qu’il aura passé le plus grand de l’année indisponible), Akropolis de Jules Messaud chez Gigamic t’emmène bâtir ta cité composée d’habitation, de commerces, de casernes … avec un jeu de draft de tuiles d’une très grande efficacité. Nous allons placer les tuiles juxtaposées aux autres ou superposées (à au moins deux tuiles déjà placées) pour ériger notre cité en hauteur et maximiser les points gagnés. Car pour gagner des points, il faudra avoir des Places qui vont rajouter des multiplicateurs pour chaque type de quartier si les conditions sont respectées :
- Les habitations (bleues) rapportent des points pour la plus grande zone d’habitation reliée.
- Les marchés (jaunes) rapportent des points pour chacun d’entre eux isolés des autres.
- Les temples (violet) rapportent des points si complétement entourés d’autres tuiles.
- Les casernes (rouge) rapportent des points si placées en périphérie.
- Les Jardins (vert) n’ont aucune contrainte.
Chaque quartier aura une valeur correspondant à son niveau de hauteur, mais ne rapportera des points que si une place du même type ajoute un multiplicateur (un jardin de niveau 3 rapportera 3 points par multiplicateur de jardin).
C’est condensé, sans aucune fioriture et demande une grande réflexion pour faire une cité riche en point. Il tourne en plus parfaitement peu importe le nombre de joueurs en adaptant simplement le nombre tuiles.
Suburbia
Avis réalisé à partir d’un exemplaire presse.
C’est un jeu de Tel Alspach sorti en VO en 2012 dans sa 1ère version (VF chez Ystari en 2013) suivi d’une v2 en 2019 qui arrive enfin en V.F. chez Lucky Duck Games ! Sorte de SimCity like où chaque joueur va construire son Bourg. L’objectif étant d’avoir à la fin de la partie le plus de population. Pour cela, il va falloir jongler entre deux pistes personnelles : la réputation (qui fera monter ou descendre la population de son bourg), et les revenus (qui feront gagner ou perdre de l’argent). Des règles finalement assez simples. À chaque tour, on doit choisir soit :
- Une tuile de la rivière pour la placer dans notre Bourg en s’acquittant du coût et surcoût suivant sa position, ou pour la jouer en Lac (verso de la tuile) en ne payant que son surcoût.
- Une tuile de départ de la réserve générale (coût) et la placer.
- De placer un jeton investisseur (x2) pour doubler une tuile de notre Bourg déjà placée.
En plaçant une tuile, elle active ses pouvoirs, ceux des tuiles adjacentes si elles réagissent, ceux d’autres tuiles de votre Bourg, voir des Bourgs de tes adversaires ! De grosses réactions en chaines à prévoir et une interaction assez sympa avec les Bourgs des autres joueurs.
En fin de tour, en fonction de ta piste de Revenus, tu gagnes ou perds de l’argent, et en fonction de la réputation, tu gagnes ou perds de la population. Cette double piste instaure un équilibre précaire et délicat : dois-je travailler sur les revenus pour pouvoir mieux choisir mes tuiles ou faire monter ma population (les points de victoire) mais au risque d’être plus limité dans les choix ? Simple, efficace, et très prenant. Nous avions peur qu’il ait un peu vieilli dans ses mécaniques et il n’en est rien !
Les tours ambulantes
Avis réalisé à partir d’un exemplaire à disposition pour la journée chez Oika Oika.
En voilà un jeu bien original ! Dans la catégorie Familial avec pas mal de fun, Les tours ambulantes de Michael Kiesling & Wolfgang Kramer chez Oya est une belle découverte. Chacun va jouer un groupe de sorcier et devra tenter de les emmener dans le Donjon. Mais il faudra composer avec des tours un peu folle que les joueurs pourront déplacer, soit pour emmener ses sorciers plus près du donjon, soit pour l’emmener sur une autre tour afin d’emprisonner d’autres sorciers (et retourner l’une de ses fioles). À notre tour, on joue deux de nos trois cartes permettant de faire avancer l’un de nos sorciers ou l’une des tours de notre choix d’un nombre de cases indiqués sur la carte.
C’est drôle, car il faudra se rappeler la position de chacun de ses sorciers, notamment ceux emprisonner pour pouvoir les libérer à nouveau. C’est méchant parce qu’on prend un malin plaisir à bouger les tours pour emprisonner les adversaires où les faire dépasser le donjon et les forcer à refaire un tour complet (le plateau est en rond, et les sorciers et tours ne peuvent avancer que dans le sens des aiguilles d’une montre). C’est par contre très chaotique et on attendra bien sagement notre tour pour voir les possibilités qui s’offrent à nous tant tout bouge ! C’est ce qui l’empêche pour nous d’atteindre des sommets ludiques.
Hula Hoo
Avis réalisé à partir d’un exemplaire à disposition pour la journée chez Oika Oika.
Nous avons pu tester ce petit jeu de carte distribué par Iello de Jacques Zeimet à la réputation très forte (merci Le Passe Temps). Les cartes vont de 1 à 13. Chaque joueur à 10 cartes, 5 en main, 5 devant lui visible de tous.
À notre tour, on pose une carte et on annonce “plus” ou “moins” définissant les cartes que le joueur d’après va pouvoir jouer. Le joueur d’après fait pareil en respectant la consigne et en annonçant la sienne. On peut aussi jouer la carte identique et annoncer “double” mais en piochant une carte. Les joueurs suivants devront faire pareils ou annuler le double en mettant une carte immédiatement inférieur ou supérieur. Mention spéciale au 7 qui fait joker et est tout le temps jouable.
Le but, faire perdre les autres joueurs. Fun, efficace, facile à comprendre et intergénérationnel. Nous (Aurélie et Kenny) avons beaucoup aimé ! C’est par contre moins le cas d’Auriane et Ludovic qui l’ont trouvé trop simpliste et qui ont eu l’impression que leurs choix avaient peu d’impact tout en subissant trop le hasard de la donne. Nous ne sommes pas d’accord, mais c’est ça qui est intéressant. Je suis sûr qu’on pourra les convaincre en rejouant 😀.
Skull King
Avis réalisé à partir d’un exemplaire à disposition pour la journée chez Oika Oika.
Considéré comme un grand classique du jeu de carte, nous ne l’avions encore jamais essayé. C’était l’occasion. Skull King de Jeffrey et Brent Beck chez Grandpa Beck’s Games est un jeu de plis assez classique au 1er abord, avec 3 couleurs (violet, jaune, vert) et une couleur d’atout (noir) mais dans lequel il va falloir annoncer le nombre de plis que l’on pense faire. Le jeu se joue en 10 manches ou chaque joueur a un nombre de cartes correspondant au numéro de la manche (1 à la première, 10 à la dernière). Un peu à la façon du classique “L’ascenseur” en jeu de cartes. Si on réussit son annonce et le bon nombre de plis, on gagnera des points, si on échoue, on perdra des points en fonction de la différence entre l’annonce et le nombre de plis. Si on réussit une annonce de 0 pli, on gagnera un nombre de points multiplié par le numéro de la manche.
On rajoute par-dessus ses cartes des personnages : les Pirates dont le 1er bat même les atouts mais pas le Skull King. Les Sirènes dont la 1ère bat tout le monde sauf les Pirates. Skull King qui bat tout excepté les Sirènes. et les Bateaux qui permettent de fuir un pli pour être sûr de ne pas le remporter.
Bien plus tactique qu’il n’en a l’air, assez punitif, c’est fun et on comprend pourquoi il est considéré comme un grand classique. Hâte d’en refaire (va falloir l’acheter déjà 😀)
Super Mega Lucky Box
Avis réalisé à partir d’un exemplaire personnel.
Quand Cocktail Games réinvente le Bingo, ça donne Super Mega Lucky Box de Phil Walker-Harding. 4 manches pour faire le plus de points possible, pendant lesquels nous allons cocher des cases de nos grilles en fonction des numéros piochés parmi les 9 cartes de chaque manche. Ces grilles de 3×3, avec des numéros de 1 à 9 répartis de manière plus ou moins aléatoires, vont permettre en remplissant lignes et/ou colonnes, d’obtenir des bonus. Soit des numéros précis à cocher sur une grille, soit un numéro de notre choix, soit des éclairs qui permettront de moduler le numéro de la pioche avant de le cocher, soit des étoiles qui rapporteront des points en fonction du nombre obtenu par manche, soit des lunes qui à la fin de la partie donneront 6 points au joueur en ayant le plus, -6 à celui en ayant obtenu le moins. C’est d’une efficacité dingue, rapide à jouer et ça va être un carton assuré si ça ne l’est pas déjà ! C’est en train de devenir notre “jeu du soir” en tout cas !
Calico
Avis réalisé à partir d’un exemplaire à disposition pour la journée chez Oika Oika.
Calico, jeu de Kevin Russ issue d’une collaboration entre Flatout Games et AEG (qui donnera plus tard le génial Cascadia) est un jeu plutôt abstrait où il faudra réaliser un quilt pour chat ! Derrière un thème un peu gnangnan, le jeu nous a paru un brule-cerveau assez atroce où il faut placer des bouts de tissus sur un plateau personnel afin de réaliser des juxtapositions de certains types de motifs pour attirer des chats, ou de couleurs pour attirer les boutons correspond, ou encore des combinaisons double couleur/motifs autour de tuiles objectifs pour remporter des points. Analysis Paralysis à fond pour arriver à réaliser le maximum de points en plaçant l’une de nos deux tuiles en main, avec un jeu très solitaire et froid au final. C’est dommage car c’est plutôt joli comme tout et l’édition est très chouette. Bref, mauvaise expérience pour Aurélie et moi (Kenny) mais Auriane et Ludovic ont eux bien aimé. Nous, on retourne sur Cascadia.
Coyote
Avis réalisé à partir d’un exemplaire à disposition pour la journée chez Oika Oika.
Très joli petit jeu en boite à métal chez Gigamic de Spartaco Albertarelli qu’on nous avait présenté à Vichy déjà et qui est une réedition/re-thématisation d’un vieux jeu de 2011. Chaque joueur a devant lui une carte placée sur un support afin de ne voir que le dos de sa carte et les faces des cartes des adversaires. Une carte est aussi présente face cachée au centre. Le but, annoncer un chiffre étant l’addition de toutes les cartes : celles visibles des adversaires, celle du centre cachée (qu’on peut regarde en retournant une de nos trois cartes “coup d’œil”) et la nôtre qu’on ne peut pas voir ! Le joueur suivant devra soit surenchérir en annonçant un chiffre plus grand, soit dire qu’il n’y croit pas et défier le joueur précédent. On vérifie dans ce cas toutes les cartes et le joueur ayant perdu défaussera une de ses cartes “coup d’œils”. Dès qu’un joueur n’a plus de carte œil, il est éliminé.
Les cartes ont des valeurs -10, -5, de 0 à 10, et 20, ainsi que quelques cartes spéciales à pouvoir.
Le jeu marche, a un visuel et une édition très sympa mais ne nous a pas transporté plus que ça malgré un côté bluff et guessing intéressant. La faute à un hasard trop présent pour nous et des cartes à pouvoirs qui rendent certaines manches injustes pour celui qui la possède. Comme la “0 max” qui transforme en 0 la carte la plus forte à la fin. On passe donc à côté de notre partie et du jeu !
Rain Forest
Avis réalisé à partir d’un exemplaire à disposition pour la journée chez Oika Oika.
Dernière sortie chez Funny Fox par Johannes Goupy (Orichalque, Queenz), nous voilà en pleine jungle dans un jeu de tuile et de placement afin de réintroduire des espèces d’animaux et d’harmoniser la jungle avec les différents types de végétations. C’est un jeu très familial qu’on peut rapprocher d’un Cascadia avec ce double choix chaque tour d’une tuile, et des jetons situés dessous d’une seule couleur.
Il faudra placer cette tuile sous l’une des 3 cases sous nos plateaux joueurs et répartir les jetons pris soit dans notre reserve s’il reste de la place, soit sur les tuiles tout en respectant les contraintes (couleurs de jetons ou type d’animaux). Chaque plateau a en plus un animal totem fétiche qui rapportera des points en fin de partie.
Une fois réalisée, les tuiles vont rejoindre le haut de notre plateau dans un sens bien précis pour faire une grille de 3×3 ou nous essayerons de réaliser des juxtapositions de mêmes couleurs pour multiplier les points de l’une de ces tuiles en fin de partie. Pour avoir ces points et multiplicateur, ce sera une course pour ces jetons “Zone protégée” car il n’y en aura qu’un nombre limité suivant la mise en place et les premiers à respecter le positionnement partiront avec ! Même chose pour l’unique Jeton “équilibre” si un joueur arrive à juxtaposer une tuile de chaque couleur dans sa grille.
C’est fluide, ça marche plutôt bien, mais ça ne m’a pas transporté. J’ai personnellement trouvé ça un peu scolaire, mais les autres joueurs ont globalement tous passé un bon moment. Le jeu est par ailleurs très coloré et assez agréable à regarder, ce qui en fait un bon jeu familial.
La prochaine partie de nos découvertes de cette fin d’année 2022 est désormais publiée ici : https://akoatujou.fr/la-fin-dannee-2022-en-jeu-chez-akoa-tujou-partie-2/ (avec Les animaux de Baker Street, Coatl le jeu de cartes, Orichalque, Turing Machine, La cathédrale rouge et bien d’autres …)
Et toi, quels ont été tes découvertes de cette fin d’année ?