Retour sur le Festival des Jeux de Vichy 2023 – Journée Pro 1
1er jour au festival pro de Vichy 2023 le 18 septembre 2023 avec pas mal de découvertes, le salon étant plutôt propice lors de ces journées pro pour tester pas mal de jeux. Nous ne parlerons ici que des jeux joués (partie complète ou non) et que nous avons globalement apprécié. Ce sont des avis à chaud sur une partie uniquement, voir des fois un bout de partie seulement, ces avis sont donc susceptibles de changer après d’autres parties.
Ollo
Avis réalisé à partir d’un exemplaire en festival.
Ollo est un jeu abstrait auto édité qui fait belle impression avec ses deux versions surdimensionnées et ses jolies billes. Le but étant d’aligner 4 billes de notre couleur pour remporter la partie. Le 1er joueur doit placer une bille sur un des angles et ensuite, chaque tour, un autre joueur devra faire rentrer par l’extérieur, une de ses billes en poussant forcément au moins une bille déjà placée. Ça se joue de 2 à 3 joueurs dans la version de base. Une version 4 joueurs existe aussi, rajoutant le set de billes nécessaires. Le plateau de jeu est recto verso avec une face uniquement deux joueurs, et une autre pour 2, 3 et 4 joueurs. C’est malin, plutôt joli avec ses billes et c’est plaisant. Pas révolutionnaire, mais dans la série, règle simple, pas évident à maitriser, c’est agréable.
Ancient Knowledge
Avis réalisé à partir d’un exemplaire en festival.
Nous n’avions pas réussi à l’essayer à Cannes, nous nous sommes donc jetés sur une des deux tables disponible à l’ouverture. C’est un jeu de 2 à 4 joueurs de civilisation de Rémi Mathieu plutôt initié dans la gamme expert de Iello qui sort fin septembre. Les règles sont plutôt accessibles, et permettent de jouer assez rapidement (30mn par joueur). c’est majoritairement un jeu de cartes puisque nous aurons en main un deck asymétrique de départ avec soit des Artefacts (on peut en placer 6 sur son plateau), soit des Monuments, qu’on placera sur une ligne de frises allant de 1 à 6, pouvant en accueillir deux (l’un au-dessus de l’autre) maximum. Cette frise est importante car les monuments vieilliront à la fin du tour en se décalant vers la gauche sur la frise (de 2 à 1 par exemple), et tomberont dans le passé s’ils étaient en position 1. En arrivant sur notre plateau, les Monuments génèrent du savoir représenté par des jetons dont il faudra essayer de se débarrasser avant que les Monuments tombent dans le passé. Mécanique plutôt originale et sympa, c’est joli et ca tourne bien mais le jeu comporte pas mal de texte avec des tours un poil long qui pourraient probablement gêner sur des parties à 3 et 4 joueurs.
Nous avons fait une moitié de partie à deux, mais avons hâte de le trouver et de pouvoir retenter cela sur des parties complètes.
Mycelia
Avis réalisé à partir d’un exemplaire en festival.
C’est un deckbuilding léger et familial de Daniel Greiner chez Ravensburger avec un univers graphique vraiment chouette déjà disponible. Nos cartes de créatures de la forêt serviront à essayer de supprimer les gouttes de la rosée du matin de nos plateaux, soit via des effets, soit en les déplaçant sur des cases précises. A notre tour, on pioche 3 cartes de notre deck et pouvons les jouer dans l’ordre de notre choix, puis avec les feuilles récoltées, nous pourrons acheter une carte pour la mettre sur le dessus de notre deck et l’améliorer. Les gouttes d’eau, lorsque supprimées, rejoindront un plateau rotatif qui lorsqu’il en contient suffisamment sera tournée pour se vider automatiquement. Certaines gouttes devront être ensuite replacées sur certaines cases en fonction du dé qui sera tombé avec les gouttes. Ça nous a paru une super porte d’entrée pour découvrir cette mécanique de deck building avec un joli matériel très coloré et toutefois une gestion de ses gouttes pas si évidentes et très intéressantes qui nous a bien plu.
Krapules
Avis réalisé à partir d’un exemplaire en festival.
C’est un jeu d’Alexis Aspecada auto édité (passé par Ulule) par une récente maison d’édition nantaise, CTRLZébre, de bluff et de parlante où l’on jouera des gangs de poubelles en équipe qui essayeront de récolter le plus de mouches possible. Les cartes Déchets seront étalées en carte sur la table et seules celles non recouvertes pourront être fouillées/bougées pendant le jeu. Avec des rôles différents au sein des équipes, les joueurs joueront chacun une carte à leur tour parmi leurs mains de trois cartes. Les cartes seront appelées à l’aide du numéro (à la Citadelle) pour effectuer une des actions possibles de la carte. Fouiller des déchets, collecter des déchets, voler un déchet à un joueur ou donner un déchet à un autre joueur. Certains déchets sont positifs et font gagner plus ou moins de mouches, d’autres au contraire en font perdre. Il y a aussi certains déchets qui activeront des événements : positifs si récupérer lors d’une fouille, négatif si récupérer autrement. Un aspect collection des cartes de même type rentre aussi en jeu qui poussera les joueurs d’une même équipe à faire des échanges entre les manches, mais le tout avec une communication limitée ! C’est plutôt rigolo et on a passé un excellent moment sur la table. Idéal pour des soirées ambiance entre amis. Achetable sur le site de l’éditeur.
Les toits de Paris
Avis réalisé à partir d’un exemplaire en festival.
Dernière sortie à venir chez Kyf éditions (fin septembre) avec ce jeu de Ludovic Maublanc avec en co-auteur et illustratrice Christine Alcouffe. Nous faisons partie des Pies, le mythique gang des voleurs et voleuses qui a régné sur les toits de Paris. C’est un jeu de collection et de stop ou encore puisque chaque tour, il faudra tirer une à une les cartes du plateau et décider lorsque l’on s’arrête, sauf si l’inspecteur Rossignol nous attrape avant. Les cartes sont de plusieurs couleurs, qui en fonction des majorités de collection et de la couleur ramèneront plus ou moins de point en fin de partie. Certaines vont faire avancer le pion de l’inspecteur de la droite à la gauche du plateau. Plus on arrive à placer de cartes sur le plateau, plus nous aurons de choix possible parmi les cartes tirées (1, puis 2, puis 4 si on arrive quasi au bout du plateau), mais si le pion Rossignol rattrape nos cartes, nous serons pris la main dans le sac et ne pourront pas piocher. Il faut donc s’arrêter au bon moment, plus facile à dire qu’à faire. Les joueurs suivants devront obligatoirement choisir une carte parmi celles restantes. Ça n’est pas forcément une bonne chose, certaines cartes ayant une cloche indiquée en haut à gauche qui au bout de la 3ème d’une même couleur alertera l’inspecteur qui viendra récupérer l’intégralité de cette collection ! Super fun, super plaisant à jouer, avec une superbe édition, nous nous sommes éclatés sur notre partie d’essai au point d’en faire le coup de cœur de cette journée. Facile à sortir, facile à expliquer et drôle car bien méchant. On adore !
Sky Team
Avis réalisé à partir d’un exemplaire en festival.
Déjà découvert en prototype à Cannes cette année, c’était enfin l’occasion de faire une partie complète de cette version définitive (sortie octobre), et nous avons encore adoré. C’est un jeu coopératif pour deux joueurs uniquement de Luc Rémond, chez le Scorpion Masqué, qui nous fera voler dans les airs et gérer notre avion ainsi que son atterrissage, à base d’une mécanique de placement de dés à communication limitée. Il faudra gérer la vitesse, le freinage, l’axe de l’avion, la tour de contrôle pour anticiper le trafic aérien. C’est super thématique et bien pensé, le matériel est top et les nombreux modules et scénario promettent une sacrée durée de vie. Ça sort en octobre et on a juste hâte de voir ce que la suite de la boite propose.
QuickShot
Avis réalisé à partir d’un exemplaire en festival.
C’est un jeu de Battle Royale par l’auteur de Love Letter, Seiji Kanai, illustré par Pauline Detraz chez Bankiiiz éditions (dispo fin septembre) qui reprend d’ailleurs une partie de la mécanique avec ici 8 cartes à pouvoir. A notre tour, on révèle une carte, les doublons sont écartés et on résout les autres de la plus petite à la plus grande. Celui ayant joué la plus grande (encore en jeu) devient Leader de la manche. Certains pouvoirs vont inverser la force des cartes, d’autres protéger les joueurs, d’autres carrément en exclure ! Cela sur 4 manches et le dernier en vie ou celui à la carte la plus forte l’emporte. Efficace au possible et super énergique, ça fait du grabuge et c’est bien fun ! À pousser dans ces retranchements pour voir si ça en a autant que ça dans le ventre, mais on ne demande que de rejouer !
Faraway
Avis réalisé à partir d’un exemplaire en festival.
Dernière sortie de chez Catch Up Games de Corentin Lebrat et Johannes Goupy illustré de manière sublime par Maxime Morin, ce jeu de tableau possède une mécanique bien originale puisque le score sera compté à l’envers. On va placer des cartes Régions de gauche à droite représentant le chemin parcouru sur notre aventure. Les cartes possédant des ressources et/ou conditions de points de victoire (dont certaines nécessitent aussi des ressources pour être activées). C’est sur le chemin du retour, une fois 8 cartes placées, que nos cartes de scoring s’activeront une par une, devant être résolu uniquement via les cartes activées jusqu’alors. Les cartes ont en plus un numéro qui dans l’ordre du chiffre permettra de choisir une carte au marché pour compléter notre main, mais qui, si croissante par rapport à la précédente, nous permettra de rajouter une carte Sanctuaire au-dessus de notre chemin avec des ressources ou nouvelles conditions de points de victoire. C’est vraiment très beau, fluide à jouer et très original avec ce système de scoring un peu casse-tête malgré une interaction un peu limitée (notamment sur le marché en fonction du numéro de la carte jouée). Une première partie de découverte qui en demande d’autres. Vu la vitesse de la partie, ca peut être très addictif.
Archeologic
Avis réalisé à partir d’un exemplaire en festival.
L’un des Monsieurs derrière Turing Machine, Yoann Levet nous propose encore un jeu de déduction un peu fou, cette fois chez Ludonaute avec Archeologic. Au lieu des chiffres et de l’aspect mathématique, ici ce sont des polyminos avec un thème spatial et de cartographie. Le but étant d’être le premier à trouver la bonne position de chaque pièce sur notre plateau. Nous en saurons plus en questionnant l’Archeoscope, sorte de machine un peu dingue qui pourra nous dire pour cette ligne ou colonne, les icones présentes, le nombres de pièces présente, l’icone ou les icones visible pour une pièce donnée … Les questions nous couterons plus ou moins de temps, élements très important du jeu car c’est le joueur le plus en arrière sur la ligne de temps qui pourra jouer. C’est encore une fois assez dingue côté game design, avec un côté soliste toutefois assez prononcé (comme à Turing Machine) et une webapp qui a l’air bien foutu pour vérifier sa solution. Les amateurs vont kiffer encore une fois. Cet opus parait quand même plus accessible que Turing Machine via un côté moins mathématique, et peut être plus simple dans la prise de notes.
Voilà pour ce 1er jour à Vichy. Pour le compte-rendu du 2ème jour, c’est par ici.