Amritsar – Le temple d’or
♟️ Fiche jeu
🏠 Ludonova Games
/ 🏢 Asmodee France
🤔 David Heras Pino
🎨 Guillaume Berthoumieu
👨👩👧👦 1 à 4 joueurs
🎲 14 ans et +
⏰ 1h à 2h
Avis réalisé à partir d’un exemplaire presse le 2 novembre 2024.
Amritsar est un jeu expert dans lequel nous allons bâtir le temple le plus célèbre du nord de l’Inde, l’Amritsar, un temple spirituel de la communauté Sikh. Nous allons incarner l’une des différentes personnalités de l’époque qui ont aidé le Maharaja de l’empire sikh à reconstruire ce temple d’or. Dans Amritsar, il va falloir participer à la construction du temple en livrant des offrandes, réaliser des objectifs privés et faire monter des pistes sur notre plateau principal.
Le jeu se joue en 3 décennies chacune composé de 4 rondes. À chaque tour de jeu, le joueur actif pourra s’il le souhaite déplacer son éléphant (qui porte les marqueurs d’offrande) puis déplacer tout un groupe d’ouvrier d’un marché à l’autre (via une mécanique d’Awalé) où le dernier posé définira les tuiles d’actions disponibles (parmi 3 dans chacun des 4 districts).
Chaque tuile d’action possède une action principale et une secondaire accessible uniquement si l’ouvrier posé est de la même couleur. Si notre éléphant est dans le même district, on peut réactiver une action principale au choix du district ou faire une action Cornac (le soigneur et dresseur d’éléphant) de notre plateau. Les autres joueurs peuvent ensuite “suivre le joueur actif” s’ils ont débloqué l’action Cornac de la même couleur que l’ouvrier sur leurs plateaux (ce qui rapportera un Point de Prestige par joueur le faisant au joueur actif).
Chaque fin de décennie permettra au joueur de remporter des points de majorité en fonction des offrandes faites dans chaque district et de construire une des 3 parties du temple.
Amritsar c’est déjà une couverture magnifique et une belle présence en table. Entre tous ces pions en bois, ces énormes éléphants avec leurs offrandes et ce plateau assez complet, il ne laisse pas indifférent. Et côté gameplay non plus ! Entre :
- la position de notre éléphant, primordial pour pouvoir livrer des offrandes,
- la gestion de ces offrandes qui nécessite d’améliorer notre plateau ou d’aller au marché,
- les majorités de chaque district où l’on délivre nos offrandes avec un système de point et d’arbre assez malin. On commence par le bas, puis on pourra monter quand le niveau d’en dessous qui soutient est plein, tout en donnant aussi des points de prestiges aux joueurs avec les cubes dessous… Avec en plus des points de victoire pour les majorités qui seront différentes d’une décennie à l’autre (mais prédictible !)
- le système d’ouvrier avec cet Awalé combiné à la couleur d’ouvrier très agréable et bien casse-tête pour gérer sa programmation (on prend tous les ouvriers d’un marché et on en égrène un dans chaque marché qui suit dans le sens des aiguilles d’une montre),
- la possibilité de suivre le joueur actif pour profiter d’une action Cornac (mais en lui donnant un point de prestige).
- le plateau de joueur à stockage réduit au début (toutes les pièces et ressources doivent avoir un emplacement de stockage), mais qu’on pourra améliorer pour de nouvelles actions Cornac, de nouveaux emplacements de Stockage (avec potentiellement des pouvoirs) ou encore pour des objectifs privés de fin de partie ! Avec en plus ces quelques pistes de progressions et un système de taxe obligeant de bien gérer ses sous.
Bref, sans être ultra-novateur, nous avons trouvé que le jeu regorgeait d’excellentes idées parfaitement imbriquées les unes avec les autres. Ça tourne à la perfection et demande une réflexion de chaque instant. L’interaction est très indirecte avec notamment ses majorités et livraisons d’offrandes, mais le plateau va aussi beaucoup bouger sur les ouvriers, rendant difficile l’anticipation lors des tours adverses. On le recommande donc à 2 et 3 joueurs, plutôt qu’à 4. Nous avons mis 2h10 sur notre 1ère partie à 3 joueurs. C’est en plus vraiment cool thématiquement avec pas mal de petits éléments qui font sens et rappelle la reconstruction du temple au début du XIX siècle. Vraiment une chouette et agréable surprise que cet Amritsar qu’on recommande chaudement.
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Aurélie (adore) -
Kenny (adore)