Miams, le test

♟️ Fiche jeu
🏠 Kyf éditions  / 🏢 Asmodee France
🤔 Jules Messaud
🎨 Ben Renaut
👨‍👩‍👧‍👦 2 à 5
🎲 10+
⏰ 30 mn
Sortie (à priori): 26 septembre 2025

Avis réalisé à partir d’un exemplaire presse le 8 octobre 2025.

C’est koa ?

Miams est un jeu de Yams dopé aux amphétamines, dans lequel il va falloir tenter de faire, chaque tour, des brochettes de fruits (des combinaisons) à partir de lancer de dé, en s’aidant de cartes à pouvoir qui vont twister les règles du jeu en continu.

Avis réalisé à partir d’un exemplaire presse.

C’est ki ?

C’est une proposition de Jules Messaud (Akropolis, Moustache, …) chez Kyf édition (Tracks, Behind, Les toits de Paris), illustré par Ben Renault (Présages) et distribué par Asmodee.

Comment on joue ?

Avec une fiche de score dont le départ est asymétrique (une coche aléatoire présente dans la 1ère colonne), chaque joueur va enchainer les tours de jeu jusqu’à ce que l’un d’eux atteigne les 50 cœurs. On finira le tour en cours et celui dont l’addition des cœurs et étoiles restantes sera la plus grande, l’emportera.

Pour un tour de jeu, le joueur prend les 5 dés blancs, les lance et a le droit à une relance. Son objectif, faire des combinaisons de fruits parmi Paire, Brelan, Full, Carré, 5 fruits différents, 5 fruits identiques.

Avant de reporter sa combinaison, si une croix apparait sur les dés, les adversaires vont pouvoir cocher une croix sur la ligne de leur choix et colonne la plus à gauche afin de rendre disponible des scores plus importants ensuite. Les croix ne permettent pas de remporter les cœurs, seulement le bonus dessous si présent.

Ensuite, le joueur actif entoure le cœur le plus à gauche de la ligne correspondant à sa combinaison, les reportent sur sa ligne de cœur en bas de la fiche pour marquer ses points et profite du bonus si présent.

Les bonus permettent d’avoir un jeton avec des étoiles (la monnaie du jeu), le jeton dé rouge (afin d’avoir un dé supplémentaire sans croix, avec même un fruit joker), et un jeton de relance pour une relance supplémentaire.

Ensuite vient la phase d’achat, qui permet au marché, en payant le coût en étoile demandé (de gratuit pour la 1ère à 3 étoiles), d’ajouter une carte à côté de notre plateau, dont les effets (actifs, de défausse ou de scoring) s’appliqueront dès le prochain tour et vont se cumuler aux cartes achetées précédemment.

👍🏻 Qu’est-ce qu’on aime dans Miams ?

✅ Un plaisir immédiat.
✅ Une excellente revisite du Miams ultra feel-good.
✅ Des combos totalement jubilatoires.
✅ Des feuilles de scores asymétriques.
✅ Très dynamique à 2 et 3 joueurs.
✅ Un style bien frais !

Pourquoi tu pourrais aimer ?

Adepte des petits jeux simple à expliquer, qui peuvent plaire à tous types de joueurs, c’est un très bon candidat.

👎🏻 Pourquoi on aime moins ?

Un rythme de partie moins intense à 4 et 5 joueurs. L’interaction étant faible, le temps ressenti est plus long.

Pourquoi tu pourrais ne pas aimer ?

Miams reste un jeu de dé, avec ce que ça sous-entend d’aléatoire, même si toutes les cartes vont permettre de mitiger cela au maximum.

En conclusion, notre avis sur Miams

C’est l’une des grosses nouveautés de cette fin d’année 2025, Miams propose une revisite du Yams sous stéroïdes et le fait parfaitement. C’est facile d’accès, fun au possible avec ce plaisir coupable de réaliser tour après tour des combinaisons complètement pétées. On entendra souvent lors d’une partie de Miams, la phrase “C’est trop fort !”. Et l’inventivité derrière les cartes, toutes uniques, est très plaisante. Entre la relance qui est perdue en échange d’un doublement de chaque cœur gagné, les échanges plus classiques d’un fruit vers un autre, les gains sur les phases de scorings, les réductions de coûts pour les achats du marché, les cartes à pouvoir one-shot… Chaque carte est unique et va permettre des synergies potentielles au départ insoupçonnées. Individuellement déjà fortes, toutes ces cartes vont devenir un cocktail survitaminé, combinées les unes avec les autres et il ne sera pas rare d’être capable de faire plus d’une trentaine de points en un seul tour pour achever tous les adversaires en one-shot avec une combo dévastatrice ! Un poil frustrant pour les adversaires, mais tellement bon quand c’est nous qui le faisons !

L’édition est irréprochable avec de jolis dés, des feuilles individuelles asymétriques (assez rare et appréciable pour le souligner), un tapis néoprène pour le marché de cartes et un prix canon. Moins fan de la couverture, le choix graphique opéré par Ben Renault s’avère toutefois payant avec un look très chaleureux qui sied parfaitement au jeu et à son côté pétillant.

On regrette simplement une interaction bien trop tendre, uniquement portée sur les croix de nos dés, faisant de Miams un jeu qui tournera d’enfer à 2 et 3 joueurs. Les configurations à 4 ou 5 s’allongeant un poil trop à cause de l’attente entre les tours et du peu d’intérêt porté par ce que font nos voisins (rien d’insurmontable toutefois). À noter, l’existence d’un modo solo, pourtant non indiqué sur la boite et plutôt bien pensé, où l’on joue contre une IA que l’on doit battre, dont le dé rouge défini les combinaisons qu’elle fait chaque tour.

Le casting derrière le jeu continue de montrer qu’ils tapent très juste sur toutes leurs dernières tentatives, que ce soit Kyf dont les Behind et Toits de Paris ont marqué les esprits, Jules Messaud qui après son As d’or avec Akropolis est parti pour enchainer les hits seul ou accompagnés (Back Stories, Moustache et bientôt San), et Ben Renault (Présages) pour des propositions de design tranchantes, mais réussies.

Quoi qu’il en soit, la promesse du renouveau du Yams est là, avec un jeu frais, explosif en bouche, comme les brochettes de fruits qu’il va nous demander de réaliser.

De Jules Messaud

Illustré par
Ben Renaut

Chez Kyf éditions

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