Le début d’année 2022 chez AkoaTujou en jeu de société

Un trimestre fortement marqué par le festival de Cannes mais qui nous aura vu découvrir pas mal de nouveautés en dehors et pendant le festival (pour retrouver tous nos retours sur le festival, c’est par ici).

Il y a beaucoup de jeux auquel nous jouons, et nous ne les testerons pas tous sur le blog (faute de temps majoritairement), ou seulement après les avoir bien plus poncés. C’est donc l’occasion de te partager nos découvertes les plus notables de ce début d’année avec la particularité de n’avoir sur beaucoup que peu de parties de tests.

Commençons par les découvertes de jeux plutôt simples et malins.

Pas mal de petites parties de Fantasy Realms, un jeu de gestion de main minimaliste de Bruce Glassco chez Don’t Panic Games. L’objectif est de constituer la meilleure main de 7 cartes possible. Chaque tour, on prend soit une carte à l’aveugle de la pioche, soit une carte de la défausse et on en défausse une de notre main. Dès qu’il y a un certain nombre de cartes dans la défausse (en fonction du nombre de joueurs), la partie s’arrête. Avec des cartes valant différents points, ayant des bonus ou des malus et appartenant chacune à une des familles du jeu, il faut trouver les synergies pour être celui avec la main rapportant le plus de points à la fin. Très addictif et qui fonctionne à merveille sur la variante à deux joueurs (qui nous permet de constituer une main en draftant plutôt qu’avec 7 cartes aléatoires). En plus, le jeu se transporte très facilement et est idéal pour jouer dans le train où l’avion (si l’on enlève la ridicule grosse boite) !

Dans les jeux familiaux, rapide, idéal avant d’aller coucher les enfants, nous jouons aussi beaucoup aux Lost Seas & Loco Momo dont chacun ont été couvert dans nos avis qu’on t’invite à lire pour en savoir plus.

Aetherya de François Bachelart chez Nostromo éditions, que nous couvrirons à coup sûr dans un test complet très prochainement fût une belle découverte de Cannes avec cette sorte de Skyjo thématisée, placé dans un univers médiéval fantasy avec des Goblins, des Nains, des Elfes et des Dragons ! Chaque joueur devra explorer des contrées inconnues afin de créer un royaume le plus harmonisé possible. On reprend la mécanique de pioche du Skyjo pour aller placer la carte dans notre Royaume et tenter d’associer des personnages avec leur terrain favoris, d’éviter les conflits en éloignant les personnages qui ne s’entendent pas, on tente de domestiquer les dragons avec deux personnages adjacents de la même espèce, et de profiter des portails magiques pour comboter autant que possible. C’est fun et vraiment sympa à jouer tout en regorgeant de modes avancés et de variantes en tout genre. On adore, mais il va falloir tester tous les modes existants avant d’en parler plus longuement !

On aime beaucoup en ce moment l’apaisant Cascadia de Randy Flynn, illustré par Beth Sobel chez Lucky Duck Games pour la VF. Une sorte de King Domino à double couche où l’on place des tuiles et des jetons pour former notre paysage. Chaque tour, nous drafterons un lot comprenant une tuile (comportant un ou deux types de paysages et pouvant accepter certains animaux) et un jeton animal que l’on devra placer sur une tuile de notre paysage. Chaque type d’animaux a une manière de faire des points différente (à choisir parmi l’une des 4 cartes par espèces d’animaux en début de partie), et ensuite il y aura des points pour la plus grande zone de chaque type de paysage pour chacun des joueurs avec un bonus pour le joueur ayant la plus grande zone de chaque type. Joli, zen, très facile à expliquer avec beaucoup de choix lors des parties.

Côté Enquête et déduction parce qu’on adore le style, nous avons notamment essayé la 1ère boite d’Echoes : La danseuse. C’est un jeu d’enquête basé sur l’audio 🔊 de Dave Neole & Matthew Dunstan chez Ravensburger. 3 boites composent la gamme actuellement et cette 1ère “La danseuse”, dans un univers horrifique un peu dérangeant nous a beaucoup plu. Un peu moins d’une heure où à l’aide d’une application mobile, on écoute les “échos” renvoyés par les tuiles et cartes objets du jeu. Le but : retrouver pour chacune des 6 tuiles chapitres, les trois cartes objets lui étant rattachée et leurs ordres, pour ensuite réassembler l’histoire complète avec les tuiles chapitres ainsi que les 18 cartes objets dans le bon ordre. Très prenant avec une vraie belle ambiance ! À voir si les deux autres boites sont aussi chouettes !

Dans la catégorie Initié, nous nous sommes bien mis sur la tronche avec le très méchant Le Trone de Fer – B’Twixt.

Jeu d’enchère avec des cartes à pouvoir dans l’univers de Game Of Thrones où l’on va tenter de remporter des alliés pour les placer dans l’un de nos conseils, celui avec le joueur de gauche, ou celui avec le joueur de droite. Attention, seul le plus faible des deux comptera à la fin de la partie (un peu comme Between two castles of Mad King Ludwig). Avec beaucoup d’interaction et des jolis visuels, un thème de GOT qui convient totalement sur la mécanique bien méchante, nous n’avons pu l’essayer qu’à 3 (clairement pas la configuration idéale …), mais on a hâte de trouver des joueurs pour l’essayer à bien plus ! C’est un coup à perdre quelques amis par contre !

Étant fan absolu des “Châteaux de Bourgogne / The Castles of Burgundy“, il me fallait essayer la version light avec The Castles of Tuscany, de Stefan Feld chez Ravensburger. Toujours aussi moche, mais on retrouve quelques éléments mécaniques de l’un de nos jeux experts préférés condensés dans des parties bien plus courtes. Le domaine est plus petit mais on va pouvoir placer les tuiles sur notre plateau pour faire leur pouvoir, prendre des ressources, piocher des cartes, améliorer notre moteur (qui renforcera certaines actions), … . Les premiers à remplir toutes les zones d’une couleur seront toujours récompensés. Bref, on est en chemin connu ! C’est un peu plus hasardeux avec la gestion des cartes, mais c’est quand même très agréable.

Dans les versions light, il y a aussi le Museum Pictura d’Eric Dubus et Olivier Melison chez Holy Grail Games et Synapses Games qui (à priori, n’ayant jamais testé le gros Muséum) concentre dans un jeu plus léger beaucoup d’ingrédients qui avaient fait le succès de Museum. On retrouve donc un jeu de collection dans l’univers des musées avec une mécanique que nous avons trouvé très agréable et un thème plutôt bien utilisé. Chaque musée aura ses spécialités (époque, style et artiste) et l’on gagnera des points en donnant les bons tableaux aux musées mais on en perdra si au contraire on leur en enlève. Le but, faire des collections sur son plateau (musée) personnel en jouant avec les adjacences de couleurs afin d’essayer de faire des expositions temporaires pour déclencher des points et pouvoirs, mais aussi en fonction de notre carte de départ définissant la préférence de notre musée au niveau de l’époque, du style et de l’artiste préféré. Complet et plutôt agréable lors de nos parties, avec des superbes illustrations de chaque tableau et une mention spéciale à l’élément sur chacun permettant de se rendre compte de la taille ! Nous avons juste regretté un peu trop de manipulation sur le placement des cartes dans notre musée. À voir en poussant encore le nombre de parties pour se forger un avis plus définitif.

Almadi de Mathieu Bossu et François Gandon chez Funny Fox, sous ses airs de jeux familiaux assez simple dans l’univers des 1001 nuits, cache un joli brûle neurones avec son positionnement de tuiles enchainant les combos et actions en chaine dans tous les sens. Première partie assez difficile, mais les suivantes, avec les personnages nous ont plus plu. Chaque tour, on draft une tuile du marché commun sur l’une des 4 lignes disponibles avec l’obligation de la placer sur notre plateau sur le même numéro de ligne. On va ensuite effectuer toutes les actions enclenchées par les flèches sur la tuile posée et les tuiles la touchant. Et c’est là que ça combote dans tous les sens, notamment avec l’action génie, qui permet de bouger une tuile à un autre endroit, réactivant de fait de nouvelles actions en cascades. Avec des personnes à pouvoir, des objectifs à prendre (dont tout le monde pourra faire les points), et des manières de scorer différentes par type de tuiles, c’est très très riche pour ce format de jeu !

Dans les gros jeux, parce qu’on aime bien aussi. Cannes, nous à fait revenir avec quelques gros morceaux : Iki, Dune Imperium, TFM Arés notamment …

Mais ça ne nous a pas empêché de continuer à jouer aux Ruines perdues de Narak qu’on aime toujours beaucoup, même si Dune Impérium de Paul Dennen chez Lucky Duck Games commence vraiment à lui faire beaucoup d’ombres, avec un deck building un peu plus poussé et une tension assez incroyable sur chacune de nos parties ! Nous avons aussi craqué sur le pack Deluxe pour pimper le jeu de chouettes figurines et d’un rangement plus pratique (pour la mise en place notamment) qui nous permettra d’accueillir au bout d’un certains nombres de parties l’extension L’avènement d’Ix.

Iki, dans un genre qu’on a du mal à décrire, procure des sensations totalement différentes. Le jeu est assez sublime en plus et marche plutôt très bien à deux joueurs. C’est un jeu de Koota Yamada illustré par David Sitbon chez Sorry We Are FrenchIki se déroule au Japon dans le Tokyo de l’époque Edo, au niveau du quartier de Nihonbashi et de son marché. Nous allons vivre une année complète afin de devenir le meilleur Edokko (l’enfant d’Edo) en veillant au bien-être des habitants du quartier et de la prospérité de la ville. Les mécaniques et les séquencements des actions d’un tour sont assez originale et mélange une sorte de pose d’ouvrier, de collection, de placement de cartes… Trop peu de parties au compteur encore, mais l’envie d’y retourner est folle !

Si tu nous suis depuis longtemps, tu sais que Maman est fan absolu de Terraforming Mars, moi, un peu moins. Nous avons donc testé la toute nouvelle version Terraforming Mars Expédition Arés qui apporte une simultanéité des tours de jeux et un système d’actions inspiré de Puerto Rico / Race for the Galaxy. Difficile encore à ce stade de donner notre avis. J’apprécie une durée un peu plus maitrisée (ça reste très long quand même), le côté simultané, ce nouveau système d’actions, un désign et matériel bien moins déconnant (même si le plateau central et sa piste de score riquiqui est incompréhensible). J’ai tout de même trouvé certaines séquences un peu plus fouillis et moins senti la montée en puissance du jeu. Il va falloir continuer à tester cela pour se forger un avis plus clair.

Nous avons aussi craqué sur un jeu qui me faisait de l’œil depuis bien trop longtemps : Barrage.

Gros jeu de gestion de barrage hydroélectrique de Simone Luciani et Tommaso Battista chez Intrafin Games dont j’ai adoré notre unique partie à date à deux joueurs. Le système de construction est très original avec une roue dans laquelle on place les ressources pour construire et une tuile indiquant le type de construction que l’on souhaite faire (barrage, centrale, conduits …) et qu’on pourra faire tourner afin de récupérer au bout d’un certains tours les ressources utilisés ! Le plateau est aussi une excellente idée et représente l’écoulement de l’eau qui va s’arrêter sur les barrages si les niveaux construits suffisent à arrêter le bon nombre de goute d’eau ! Riche, complexe et passionnant ! Vivement qu’on puisse tester cela à 4 joueurs !

Et pour finir, un jeu difficile à classer qui nous a valu une après midi de folie : L’insondable ! Une re-thématisation de BattleStar Galactica dans l’univers de Cthulhu ! Un jeu à rôles caché où les joueurs vont incarner soit des Humains, soit des Hybrides. Le but des humains, faire que le périple arrive à bon port en gérant les attaques des profonds sur le navire, en maitrisant les niveaux de ressources du bateau et en faisant face aux événements contraire qui arrivent tout au long du périple. Les traites eux doivent faire sombrer le navire et l’empêcher d’arriver au bout, mais se révéler trop rapidement risquera de leur rendre la tâche trop difficile. L’élément excellent, c’est qu’au milieu du périple, une nouvelle distribution de rôle a lieu, pouvant rendre certains Humains Hybride ! Plutôt costaud niveau règle pour un jeu de ce type avec des durées de parties assez conséquentes (pas loin de 3 heures), mais des parties qui marquent durablement et font rire, se méfier, trahir, mais surtout passer un excellent moment ! Hâte d’en refaire une !

C’est tout et déjà beaucoup pour ce début d’année 2022 et cela te permet d’avoir une vue de ce que nous avons joué et apprécié ! Certains seront bien entendu poussé dans nos tests habituels pour en savoir plus.

Et toa, à koa as-tu joué en ce début d’année ?