Mysterium Park

♟️ Fiche jeu
🏠 Libellud  / 🏢 Asmodee France
🤔 Oleg Sidorenko, Oleksandr Nevskiy
🎨 M81 Studio, Xavier Collette
👨‍👩‍👧‍👦 2 à 6 joueurs
🎲 10 ans et +
⏰ - de 30mn

Mysterium Park, c’est koa ?

C’est le petit frère d’un des grands classiques du jeu de société moderne : Mysterium. Un jeu coopératif asymétrique, mélange entre Dixit et Cluedo. Mysterium Park se présente comme une version épurée de Mysterium.

En lieu et place du manoir du jeu original, le jeu se situe désormais dans un parc d’attraction mystérieux. Il faudra retrouver qui a tué le Directeur d’un parc d’attractions itinérants et à quel endroit il l’a été grâce aux visions envoyées par le fantôme qui hante ces lieux.

Toujours par les mêmes auteurs Oleksandr Nevskiy et Oleg Sidorenko chez le même éditeur Libellud, avec Xavier Collette et le M81 Studio au pinceau pour les illustrations pour 2 à 6 joueurs et des parties de moins de 30 minutes dès 10 ans.

Comment on joue ?

Un joueur devra incarner le fantôme des lieux et tentera en 3 manches de faire découvrir le coupable et le lieu du meurtre. Les autres joueurs incarneront des médiums devant aider à la reconstitution de ce qui c’est passé. Les deux premières manches doivent être réussi en moins de 6 tours de jeu pour avoir accès à la troisième manche et espérer remporter la partie.

La première manche servira à innocenter des suspects. La deuxième à retrouver les lieux possibles du crime, et la troisième à enfin trouver le meurtrier et le lieu où il est passé à l’acte.

Pour la première manche, le fantôme placera 9 suspects sur le plateau de jeu et distribuera une ou plusieurs cartes visions à chaque medium qui devra positionner son pion personnel sur le personnage qu’il pense pouvoir éliminer compte tenu de leurs indices. Si tous les personnages trouvent le bon suspect à innocenter, on passe à la manche suivante, sinon on recommence un nouveau tour avec de nouveaux indices du fantôme pour compléter ceux des mediums n’ayant pas encore trouvé.

La deuxième manche fonctionne de la même manière mais avec 9 lieux. Tant que tous les joueurs ne trouvent pas les lieux à exclure, les tours s’enchainent jusqu’à la défaite si après le 6ème tour les deux premières manches ne sont pas terminées.

Lors de chacune de ces phases, le fantôme sera aidé par une carte différente dans l’esprit de celles de CodeNames, présentant le plateau de jeu et cette grille de 3×3 avec la case correspondante à chaque couleur de joueur.

La troisième manche placera sous les chiffres du plateau un couple de suspect/lieu. Le couple correspondant au meurtrier et au lieu du crime sera indiqué par la troisième carte tirée par le fantôme en ne tenant compte que du chiffre inscrit (de I à III) qui désignera la colonne à retrouver. Une double vision devra être donnée à tous les médiums qui devront se mettre d’accord et désigner celle correspondante. La victoire sera prononcée si celle désignée par les mediums est la bonne.

Les parents, vous en pensez koa ?

Mysterium fut l’un des gros succès de l’année 2016 et a même reçu le prestigieux As d’Or. C’est un jeu auquel nous avons beaucoup joué lors de sa sortie (plutôt entre adultes, nos enfants étant trop petits à l’époque) mais qui nous a aussi assez vite lassé, la faute à quelques défauts selon nous assez gênant. À commencer par une mise en place très fastidieuse, une durée de partie un poil trop importante (pas loin d’une heure) et une règle un peu costaude pour le public visé (les jetons de clairvoyance, la révélation finale etc). Malgré cela, le jeu est un grand succès et procurait de chouettes émotions avec cette revisite moderne du Cluedo saupoudrée de Dixit et d’une asymétrie très forte avec le rôle du fantôme très plaisant à jouer.

Mysterium Park arrive avec la promesse de faire comme son ainé, mais de manière plus efficace et plus concentrée. Autant cassé le suspense immédiatement, c’est une belle réussite.

La perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer.

Antoine de Saint-Exupéry

En retirant de Mysterium tout ce qui le rendait lourd à mettre en place ou lourd à jouer, Mysterium Park devient un modèle de fluidité et d’efficacité. La mise en place est immédiate, on pose sur le plateau de jeu les 9 cartes, on choisit un fantôme qui tire une carte “à la CodeNames” et c’est parti !

On conserve aussi le point fort de l’asymétrie avec le rôle du fantôme qui devra transmettre ses visions à chaque médium sans dire le moindre mot via des cartes illustrées toujours aussi magnifique. Elles regorgent d’autant plus de détails car ici, le contexte est un peu plus resserré autour de ce parc d’attraction et des différents lieux et métiers pouvant être représentés. Le visuel est (comme toujours chez les jeux Libellud) une partie majeure du jeu et un vrai plaisir à regarder. Et il est même possible de mélanger les cartes visions du fantôme avec d’autres cartes des jeux du même style !

La durée de partie est elle aussi plus ramassée avec environ 25 minutes par partie, permettant assez facilement, et surtout en cas d’échec, d’enchainer une seconde partie où de changer de fantôme, tout le monde allant vouloir incarner ce rôle toujours aussi sympathique à jouer.

Il n’y pas grand-chose à redire côté matériel. Le tout est d’une qualité excellente, avec un thermoformage plutôt très pratique dans une boite de taille plutôt adaptée. On apprécie notamment d’avoir un plateau permettant de faciliter la mise en place et le gameplay.

Ce qu’on gagne en simplicité, on le perd un peu en confort de jeu, notamment pour le fantôme qui n’a plus les cartes sur le paravent pour regarder les détails, et qui devra généralement se baser sur le plateau de jeu et les cartes probablement à l’envers par rapport à sa position. Avec toujours ce besoin de bien penser à regarder toutes les cartes pour ne pas donner d’indices visuels non souhaités aux médiums.

Finalement, le plus gros défaut de ce Mysterium Park, c’est de ne pas surprendre. Nous sommes en territoire connu dans les jeux de communication à base d’images. Ça reste malgré tout probablement celui qui réussit cela le mieux et sans aucune fioriture.

Mysterium Park tient entièrement sa promesse en conservant tout ce qui rendait Mysterium excellent tout en devenant plus direct et plus accessible. Une belle prouesse qui remet immédiatement son prédécesseur au placard chez nous. Toujours aussi beau visuellement et avec une grande accessibilité permettant très facilement de le jouer avec tout types de public, Mysterium Park devient la référence des jeux de communications coopératif à base d’images.

Les enfants, vous en pensez koa ?

Célya Sympa
Célya (13 ans)

Déjà je trouve que c’est une super idée d’avoir fait une version plus courte du jeu, car c’est vrai que le jeu de base était quand même assez long (et surtout la mise en place). Puis les illustrations sont toujours aussi sympa, et les parties sont plus courtes donc finalement le jeu se suffit parfaitement à lui même. Après ce jeu là ne change pas vraiment par rapport à celui de base donc c’est un peu dommage car quitte à faire une nouvelle version ça aurait été mieux de rajouter quelques truc en plus.


Kylian ➡️Adore
Kylian (10 ans)

J’aime bien Mysterium park parce que c’est pas évident de trouver les suspects innocents et le lieu avec les carte que le fantôme te donne. J’essaie de partir sur les métiers des personnages et les détails des cartes. J’adore être le fantôme pour donner les bonnes cartes visions pour que les mediums trouvent car tu peux facilement te tromper de personnage ou de lieu. Je trouve que les illustrations sont bien faites. Je préfère cette version là à l’autre Mysterium parce qu’il dure moins longtemps.

Au final, on en pense koa ?

Des illustrations toujours aussi sublime.
Une épuration du jeu initial réussie donnant à ce Mysterium Park une efficacité sans pareil.
Le plateau de jeu avec l’idée des cartes à la CodeNames pour le fantôme.
On peut même combiner les cartes visions des autres jeux du même style !

Nous sommes désormais en territoire bien connu et il ne renouvelle pas le genre.
Positionnement du fantôme pas évident autour de la table pour bien voir tous les détails.

De Oleksandr Nevskiy

Chez Libellud

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